Les VEO, ces violences éducatives ordinaires
Elles sont sournoises, tantôt assumées, tantôt banalisées ou encore pénalisées. Quoi qu’il en soit les violences éducatives ordinaires, VEO, vous en voyez surement tous les jours. La féssée est toujours malheureusement l’une des violences les plus banales.
Une féssée c’est rien, c’est pas bien grave. Pourtant la féssée est humiliante, rabaissante, violente et elle blesse physiquement et psychologiquement celui qui la reçoit.
Même si la législation a évolue, notre société française est encore loin des pays du Nord où les VEO sont interdites. Au-delà de ça, cette évolution des moeurs et de l’éducation a conquis quasiment toute la société. Nous en sommes encore loin ici. Mais alors qu’entend t’on par violences éducatives, et encore plus par ces VEO.
Dans les violences éducatives physiques on retrouve :
La féssée, la gifle,
La tape sur la main
Tirer les oreilles, les cheveux
Bousculer, secouer, pousser
Tenir et pincer les joues
Laisser pleurer seul sans le consentement de l’enfant
Forcer à manger, à goûter et à contrario privé de dessert et de repas
Mettre un enfant sur le pot sans sa permission, à contrario le forcer à la continence
… Et il en existe encore beaucoup d’autres
Dans le registre des violences, il y a aussi celles psychologiques comme :
Jeter le doudou, la tétine, les jouets sans le consentement de l’enfant, sans l’avoir préparé
Rabaisser, humilier, insulter
Critiquer les goûts et les amis de l’enfant devant lui
L’empêcher de choisir ses vêtements, le forcer à s’habiller d’une certaine manière
Se moquer, rire alors que l’enfant est en détresse
Se moquer parce que son comportement serait inapte à son âge ( bébé tu bois encore le biberon, tu portes des couches…)
Le comparer à un autre enfant, à ses frères et sœurs
Ne pas l’écouter quand il parle, lui couper la parole systématiquement
L’empêcher de dormir alors qu’il n’a aucune obligation
Se placer en autorité toute puissante
Lui crier dessus, lui faire la grosse voix
Lui faire croire qu’un monstre va l’enlever, ou qu’un personnage malveillant existe pour lui faire du mal s’il ne fait pas telle ou telle chose
…
Il en existe tant, vous en voyez tant…
Des violences très douces
Et puis il y a ces douces violences éducatives, celles qui sont répétées et qui font tant souffrir. Ces mots qui paraissent banales, ces gestes, ces regards qui font perdre confiance en soi, qui impactent l’ensemble d’une vie, qui cautionnent nos actes futurs en tant que parent, qui sont reconnus par trop de personnes comme justes et normaux. Car chez nous il est juste de « dresser » ses enfants dans la peur, l’humiliation et les coups. C’est ce que notre société nous inculque depuis des siècles.
Parmi ces douces violences je citerai les petits noms visant à rabaisser l’enfant. En Martinique, j’ai déjà entendu enfant des parents traités leurs enfants de « mouton ». Horrible ! Et cela à plusieurs reprises. Ces douces violences sont très bien expliquées par Christine Schuhl. Elle décrit cela comme des attitudes en apparence anodines mais qui effectuées de manière répétée sont délétères pour l’enfant.
J’écrirai un article complet au sujet de ces douces violences visant à éduquer les enfants.
Nous sommes à un moment ou à un autre tous confrontés à utiliser la sévérité ou le laxisme. La parentalité positive c’est faire un choix. N’utiliser ni l’un, ni l’autre. Pour cela le parent prend conscience de ses émotions, de ses lacunes mais accueille les émotions et les choix de son enfant. L’enfant devient un être à part entière qui depuis sa naissance exprime des besoins et qui sont respectés.
Etre parent s’apprend jour après jour. Pour avoir vécu des VEO je sais qu’elle déconstruise et amenuise la confiance en soi.
Alors que voulez-vous pour vos enfants ? Les faire grandir dans l’amour, la confiance, l’écoute. Si oui, faites-le choix des aujourd’hui de construire autour d’eux une parentalité saine, consciente et positive.
Pour aller plus loin dans votre réflexion je vous invite à lire :
- Le livre Le Grand dictionnaire de la petite enfance, avec la définition de Christine Schuhl sur les douces violences.
- Le livre Repérer et éviter les douces violences de Christine Schuhl.
- Cette affiche de chez bougribouillons
Avez-vous été victime de VEO ? Avez-vous été témoins de VEO ?
[…] permettent de comprendre l’impact sur les connexions neuronales et les perturbations dues au VEO entres […]