D’une façon générale, les douces violences éducatives, sont utilisées par beaucoup d’entres nous. Personnellement j’en ai utilisé certaines et il m’arrive encore de les utiliser sans le vouloir. Alors que sont ces douces violences ? Comment les éviter ? Pourquoi les utilisons-nous ?
Concept décrit par Christine Schulz, elles sont utilisés par les professionnels de l’enfance mais également par les parents.
Demander à un enfant de se dépêcher, lui dire qu’il pu parce que sa couche est souillé, parler de lui en sa présence à la troisième personne sont des violences. Pourquoi sont-elles considérées ainsi ? Aujourd’hui du fait des dernières découvertes en neurosciences, on sait qu’elles ont un impact sur le développement de l’enfant, sa confiance en lui et en ses parents.
Ces douces violences en voici quelques exemples :
Parler de l’enfant à la troisième personne en sa présence
Critiquer l’enfant négativement devant lui
Critiquer un membre de la famille de l’enfant devant lui
Comparer les enfants entre eux ou avec ceux des autres
Celles que j’ai utilisé, « presser mon enfant » sans prendre en compte son besoin mais plutôt le mien.
Il en existe d’autres, je vous propose d’en retrouver une liste complète à la fin de cet article.
Comment les éviter ?
Ainsi pour les éviter il va vous falloir changer de position et de regard sur le développement de l’enfant et sur votre posture de parent.
Je vous propose de vous demander à chaque fois que c’est nécessaire « ce que je fais est-il favorable au développement de mon enfant ? ».
Prenons une situation
Situation 1 : Un enfant exécute une tâche avec difficulté. Le parent s’impatiente en soufflant. L’enfant se sent isolé et ressent qu’il est à l’origine de l’impatience de son parent. « Non mais t’es bête ». Et si cette action qui peut sembler banale à beaucoup de personnes étaient en fait une véritable à bombe à retardement.
Cette situation, répétée, banalisée, confortera sûrement un parent dans une toute puissance mais ne fera que dénigrer que l’enfant et lui ôter sa confiance en lui.
Ce comportement est un comportement décrit comme parmi une trentaine d’autres comme douces violences éducatives. Encore une fois certains vous diront que tout cela est normal, alors mettez vous à place de l’enfant en vous demandant » Et si c’était moi »
Reprenons la situation 1 en changeant de posture :
Un enfant exécute une tâche avec difficulté. Le parent propose à l’enfant de revenir dans 10 minutes. Au bout des 10 minutes, l’enfant en est toujours au même stade. Le parent peut exprimer ce qu’il voit « Je vois que cette tâche te semble difficile », « Et bien ! Je vois un enfant devant sa tâche » Ouvrez le dialogue et l’enfant vous fera normalement part de sa difficulté.
Je vous ai raccourci la scène, mais la bienveillance demande plus de temps que l’éducation par autoritarisme.
J’ai récupéré cette liste des douces violences dans un support de conférence de Monsieur Jean Michel PEREZ, Maitre de conférences en sciences de l’éducation :
Les douces violences éducatives au moment du jeu :
–Forcer l’enfant à faire une activité.
–Presser l’enfant.
–Commenter négativement les acquisitions de l’enfant.
–Comparer les enfants entre eux.
–Culpabiliser l’enfant parce qu’il refuse une activité.
–Retirer systématiquement le doudou durant toute l’activité.
Les douces violences éducatives au moment du repas
–Forcer l’enfant à manger.
–Supprimer le dessert si l’enfant ne termine pas ce qu’il a dans son assiette.
–Faire du chantage.
–Mettre l’enfant au lit s’il ne veut pas manger.
–Mettre la serviette sous l’assiette de l’enfant, le rapprocher de la table, et lui tenir la main, l’empêchant ainsi de bouger.
–Empêcher l’enfant de dormir parce que c’est l’heure du repas.
–Empêcher l’enfant de manger tout seul parce qu’il va se salir.
–Critiquer la nourriture devant l’enfant que l’on forcera à terminer.
–Mélanger tous les aliments dans l’assiette.
–Laver le visage de l’enfant avec un gant d’eau froide, sans le prévenir, par derrière.
–Racler systématiquement la bouche de l’enfant avec la petite cuillère.
Les douces violences éducatives au moment du change :
–Parler entre adultes durant un change dans l’ignorance de l’enfant,
–Faire des commentaires sur l’hygiène de l’enfant, sur son anatomie, sur ses petits maux.
–Ignorer l’enfant durant un soin.
–Prendre un enfant pour le changer sans le prévenir.
–Dire à un enfant qu’il est sale, qu’il pue.
–Empêcher l’enfant d’aller aux toilettes.
–Laisser longtemps l’enfant sur le pot, jusqu’à ce qu’il y ait quelque chose dedans.
–Gronder un enfant qui fait caca, alors que l’on vient juste de le changer.
–Parler devant tout le monde d’un souci concernant l’enfant.
Par exemple l’enfant souffre d’énurésie nocturne et vous en parlez à des amis devant lui et sans son accord;
Les douces violences éducatives au moment du sommeil
–Forcer un enfant à dormir.
–Ne pas coucher l’enfant lorsqu’il a sommeil.
–Réveiller rapidement un enfant qui dort sans explicitation
–Discuter à haute voix alors que les enfants essaient de s’endormir ou dorment
–Laisser les enfants dans leur lit à barreaux lorsqu’ils sont bien réveillés pour vaquer à ses occupations
Les douces violences éducatives au quotidien :
–Appeler les enfants uniquement par des surnoms ne respectant pas leur véritable identité.
–Juger par la dévalorisation.
-Parler de l’enfant à la troisième personne en sa présence « Titouan est nul, il a encore fait tombé sa timbale »
-Culpabiliser l’enfant « Tu m’énerves » , « Tu m’embêtes » , « Tu me fatigues »
A ce sujet je vous invite à developper ce thème à l’aide du livre, repérer et éviter les douces violences de Christine Schuhl.
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