En 2024, une loi permettra aux femmes qui ont vécu une fausse couche de disposer d’un arrêt maladie sans délai de carence La fausse couche existe depuis la nuit des temps et malheureusement des millions de femmes ( entre 20 et 23 millions) vivent cet épisode douloureux et difficile chaque année dans le monde. En France, c’est 1 grossesse sur 4 qui est concernée et c’est 1 femme sur 10 au cours de sa vie qui risque de vivre une fausse couche. Cet épisode qui s’avère sur le point psychologique et physique intense est très souvent banalisé par l’entourage.
Banalisation de la fausse couche
C’est une réalité et pourtant la perte d’une grossesse est très souvent banalisée. C’est comme si ça ne comptait pas, que cela n’avait aucune importance.
Jessie B me racontée qu’après sa fausse couche son conjoint lui disait « t’en fais pas on recommencera » et que ses amies pour la plupart n’en discutait même pas avec elle. Pour Jessie sa fausse couche a été lourdes de conséquences sur la plan psychologique. Elle y pensait jour et nuit au point de ne plus pouvoir sortir. Un tsunami qui lui a demandé d’être accompagné par un thérapeute.
Les femmes en général qui vivent une perte de leur grossesse dénoncent pour beaucoup un manque d’empathie, une prise en charge légère voire absente et un manque d’informations de la part des professionnels. Tout cela agissant sur l’inconscient collectif et impactant la vision de la société sur l’arrêt naturel et précoce d’une grossesse. En général notre société « se fiche » de cela comme si il suffisait de recommencer en occultant tout naturellement le traumatisme tant physique mais également le travail d’un deuil difficile et incompris par les autres.
Une fausse couche d’un point de vue médical est un épisode classique mais pour les femmes c’est un épisode traumatique, épuisant et déchirant.
Fausse couche : une nouvelle proposition de loi
Parce que les droits des femmes ne pourront pas avancer tant que les hommes seront à l’origine des lois qui concernent les femmes. Je dis cela car c’est une femme qui est à l’origine de cette proposition de loi. Un précédent en 2022 avait eu lieu sans succès. En 2023, la députée, Sandrine Josso, rapporteure de la commission, permet enfin de lever le tabou et de permettre un accompagnement destinée à mieux vivre une fausse couche. Le 1er septembre 2024, un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence pour les femmes et un accompagnement spécifique aux femmes et leurs conjoint(e) sera possible. C’est un bon début et j’espère que l’on pourra aller encore plus loins pour qu’à défaut nos filles, peut-être mères en devenir soit véritablement accompagnées et soutenues dans une société où les problématiques des femmes ne soient pas des tabous.
A très vite
Marlène
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